Je fais une pause dans mes cartons (de déménagement) pour enregistrer mon épisode sur l’importance de “faire des bilans”. Au moment où je l’écris (comme souvent) je me laisse influencer par ma réalité… je suis épuisée.
Ce monde de surperformance boosté aux hormones, critiqué par tout le monde mais jamais vraiment réinventé, m’épuise. Je sors d’une période de 7 ans de minimalisme (qui a frôlé l’ascétisme) et j’avais envie de créer une 3ème voie entre “toujours plus” et “toujours moins”.
Comme c’est difficile de créer un équilibre dans le cadre de son travail. Surtout lorsque cette 3ème voie doit prendre en compte son besoin de nouveauté, d’intensité, de sécurité et une rentabilité puisque c’est de l’entreprenariat. J’ai l’avantage de pouvoir structurer comme je le veux ma semaine et mes offres. Pourtant la peur du manque, la difficulté à dire non bloquent ce beau terrain de jeu créatif pour le transformer en suite d’obligations.
(Je dis “Je”, mais c’est une réalité récurrente des entrepreneures et des questionnements que j’aborde dans mes séances.)
Si on y ajoute ses atypies (et besoins non conscientisés) cela devient une suite de galères et de jugements “pourquoi les autres ils y arrivent et pas moi ?”
Comme c’est épuisant de devoir constamment se montrer, rassurer, prouver que l’on “bosse bien”. Je ne parle même pas de la course aux algorithmes (surtout sur Insta) qui me donne envie de vomir (et de partir définitivement mais j’y arrive pas)(encore). La majorité des mises en avant sont des contenus copiés, volés, grossiers et autres créas d’IA sans intérêt. (je suis en colère donc plus si objective)(mais vu que cela n’existe pas vraiment c’est pas si grave).
Pas “faire assez”, pas “y arriver” : cette peur, je la sens tous les jours lorsque je me connecte aux réseaux.
Alors je retourne à mes bilans, à ma réalité pour revenir dans mes pieds et mes objectifs de cœur. Je célèbre, j’ose changer d’avis, je me motive et surtout j’ajuste pour réussir à tenir ce long marathon qu’est l’entreprenariat.
D’ailleurs, je découvre avec le bilan de Noémi (the flare club) qu’il y a une tendance à partager ses bilans sur Substack et j’en suis ravie.
Dans un monde où l’on ne parle que de ses succès avec une tête sous filtre de beauté, il est nécessaire de remettre en avant la réalité. Celle qui est fucking messy (un joyeux bordel) & funny (drôle). Car je ne suis pas nulle quand je me trompe, je suis une humaine qui apprend comme un enfant.
Je me suis dit bingo (dans ma tête y a presque une petite musique avec), je vais aussi partager mes bilans dans cet espace qui (pour l’instant) me fait le même effet délicieux qu’un bon livre avec une tasse de thé sous un plaid l’été avec les grillons qui chantent (oui oui je vous compare bien vous et vos commentaires à ce doux son chantant).
[15 jours après]
[vous aussi vous avez toujours 5 brouillons en attente ?]
Aujourd’hui c’est un grand NON !
Je reprends mon article-brouillon et je change d’avis. Cette idée de bilan à publier sonne comme une nouvelle obligation : devoir partager, sous couvert d’authenticité, une efficacité et une humble performance.
J’ai envie de hurler. Tellement facile de s’auto manipuler !
Je vais tenter quelque chose de nouveau (pour moi et les français)(pas pour les américains) : partager mes ratés, mes échecs, mes ralentissements, mes abandons et mes doutes. Parce que je vais continuer à faire mes bilans : je les adore sincèrement et ils me permettent de garder le cap tout en célébrant et ajustant mon chemin. Je vous partagerai ici, dans les pages de mon Atypique Life (le Lab c’est le côté sérieux avec le podcast) tous mes couacs.
Je rigole déjà d’avance car cela va non seulement me permettre d’être vraiment vulnérable et authentique, mais cela va aussi me permettre de râler (et ça fait du bien à la gentille fille trop sage que je suis).
Rendez-vous dans 10 jours pour mon raté du mois.(je suis à 2 doigts de créer un jingle).
Et vous, ils ressemblent à quoi vos bilans ?
Photo de Trà My sur Unsplash : je n’ai trouvé que des photos de chats qui dorment sur les claviers et pas des humains.